Ces petits riens \ Il préfère son papa

« Non pas toi, je veux papa! »

« Tu vas avec qui, maman ou papa? » – « Papa ! Parce que moi j’adore mon papa! »

Ah ça oui, il l’adore son papa.

Ces deux-là, je vous assure, ils ont une complicité presque exclusive. A trois, souvent je me sens de trop.

« Je n’ai pas envie que maman vienne, je veux que papa ! ».

C’est cruement honnête un enfant de 4 ans. Ca ne filtre pas. Ca vous lâche des bombes sans réfléchir.

Et même s’il prend un malin plaisir à me dire qu’il ne m’aime plus, j’essaie de rester stoïc face à lui, face à ses rejets, face à ses mots si innocement lancés et pourtant si perçant.

Mais au fond de moi je trouve ça tellement dur parce que pour ma part, il a tout mon amour. Cet amour animal, maternel, vicéral. Mon amour pour cet enfant n’est certainment pas moindre que celui de tout autre maman pour leurs enfants.

Et pourtant, j’ai l’impression d’être la seule à ne pas être la « préférée ». Il préfère son papa.

C’est plutôt une bonne chose me direz-vous. Il a autant un papa qu’une maman. Et puis il a un papa extrêment présent et engagé dans l’éducation de son fils. Je ne suis pas en droit de me plaindre. Oui, son papa est une maman comme les autres.

Ah maudite société. Evidemment qu’un enfant a le droit de se sentir plus proche d’un de ses parents et évidemment que ça peut, même tout petit, être de son papa, ça ne veut pas pour autant dire que j’ai failli à ma tâche de maman quelque part. Ca veut juste dire que ces deux-là, ils se ressemblent tellement – comme père et fils 🙂

Et puis maman elle est toujours là quand on en a besoin et je pense pouvoir dire en toute modestie que je fais les meilleurs câlins du monde.

A bientôt <3

Crédit photo: Chloé Photographie

19 commentaires

  1. Chez nous, c’est l’inverse : c’est moi la chouchoute de ma fille. En même temps, c’est moi qui passe le plus de temps avec elle. Quand elle a un chagrin, c’est moi qu’elle demande. Et je ne m’en plainds pas, parce que jusqu’à mon accouchement, je doutais de mes capacités à tisser un lien avec mon enfant. Mais je n’entretiens pas plus que ça ce lien, parce que je sais que ça fait parfois de la peine au papa. Il s’est même montré impatient que le complexe d’Oedipe se développe chez elle ! Je crois qu’on a cependant réussi à trouver un bon équilibre. Avec son papa, c’est jeux remuants, vélo, trottinette. Avec moi, ce sont les histoires, la dînette… Alors notre fille n’a pas tout à fait les mêmes rapports avec son papa qu’avec sa maman, mais je trouve ça bien. Bon, elle n’a que 2 ans 1/2, alors on n’a pas encore eu droit à des remarques aussi grinçantes que toi, mais je comprends que ça puisse te faire un pincement au coeur à chacune de ces piques, même involontaires.

  2. Hello !
    Je suis comme toi… depuis quasiment toujours.
    Naissance par césarienne, c’est papa qui a fait le peau à peau… Pas d’allaitement, reprise du travail à 2 mois et demi et papa plus disponible que moi le soir (le matin, c’est moi mais c’est la course pour l’habiller) Et j’ai le même sentiment qu’il préfère papa… depuis sa naissance…
    Sauf que depuis 2 ou 3 mois, il y a quelques signes qui me font dire qu’il s’agissait d’une phase….
    Parce que « Quand il y a GROS bobo », c’est maman qui doit faire le bisou magique, « Quand il y a un dragon ou un monstre », c’est la main de maman qu’il faut, « quand il veut cuisiner », c’est avec maman aussi…
    Je me satisfait de ça même si le matin, au réveil , il pleure de me voir et de ne pas voir son papa…

    ALLEZ VIVEMENT L’OEDIPE !

    1. Pour les gros chagrins alors c’est maman en effet. Et pourtant, moi j’ai eu un accouchement « classique » et je l’ai allaité mais c’est comme ça. Et je ne dis pas qu’il me rejette tout le temps, fort heureusement ! Mais il y a une grande complicité et affinité entre ces 2 là, c’est humain, je dirais presque 🙂

      1. Oui, idem ! Mais c’est SOUVENT papa quand même ! Ton article m’a (un peu) rassurée 🙂
        On peut dire qu’on est des mères cools qui laissent toute leur place au papa !

  3. Je suis certaine que pour moi aussi, ce sera le cas! Je le découvre aimant, attentionnée, je ne change pas les couches lorsqu’il est là parce qu’il est tellement gaga que personne ne touche sa fifille en sa présence. j’ai encore du mal à y croire. Et puisqu’il est vraiment le meilleur, je pense qu’il va la gâter et que je passerais au second plan

  4. Avec nos deux filles, c’est très clair : la grande ressemble tellement à son père, avec moi que des chamailleries, disputes etc en ce moment. La petite est un pot de colle, les premières années de sa vie c’était « que Maman », maintenant ça change doucement.

  5. Mon fils va sur ses 5 ans et les 3 premières années, c’était tout pour moi ! Dans ma famille ils l’appelaient le pin’s. Toujours accroché à moi!
    Depuis qu’il est rentré en maternelle, la tendance est complètement inversée, c’est tout pour son père… Mon papa c’est le meilleur, mon papa c’est le plus fort… Je me sens souvent comme un simple bouche-trou quand mon mari n’est pas là, parce que dès qu’il franchit la porte, je n’existe plus ou presque pour mon fils !
    Sauf la nuit, ou le dimanche matin à 5h00, là c’est maman qu’il appelle à la rescousse (ben oui, mon mari a le sommeil très lourd!)
    Je ne m’en fais pas parce que je pense qu’en grandissant les choses vont se rééquilibrer. Mais je dois dire par contre qu’il n’est pas du tout méchant / blessant dans ses propos comme tu le note dans ton article, au contraire, il me dit au moins 20 fois par jour qu’il m’aime, que papa, maman et Eliott c’est des amoureux tous les trois…
    Et puis il faut bien avouer que parfois ça fais du bien de se dire que si le petit loulou et son papa passent un moment exclusif entre bonhommes à l’étage, maman peut regarder tranquillement sans scrupules le tout dernier épisode de sa série pleine de zombies…

    1. C’est vrai que mon fils peut être blessant mais on se dit aussi tout le temps qu’on s’aime fort comme çaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa! Les mots qui blessent je n’y prête pas tellement d’attention. Les enfants ont, je pense, une très bonne intelligence émotionnelle et il sait quoi dire pour me « provoquer ». Quand on discute par après, il me dit toujours que ce n’est pas vrai… Et il grandira 🙂

  6. Comme je comprends….le mien est encore petit mais a des périodes régulières où il ne veut que son père et ça m’attriste même si je sais que c’est pas bien grave…mais c’est parfois dur pour le coeur de maman

  7. Chez nous le papa apprend à notre deux ans à répondre ‘papa’ à la question : ‘c’est qui que tu préfères?’ ….
    Du coup il a gagné, en ce moment c’est lui qui a le droit aux grosses crises d’opposition, je lui ai bien expliqué que c’est parce que notre fils se sentait suffisamment aimé et en sécurité avec lui pour s’autoriser à le tester… bien fait 😛

  8. Ton article me touche… Pas grand chose à dire car mon petit bout n’a que 28 mois, je ne suis donc pas dans le même cas de figure puisqu’il ne sait pas encore totalement s’exprimer, mais ce que je suis persuadée c’est qu’enfant, on ne se rend pas vraiment compte de l’impact de nos mots. Je me rappelle avoir eu un mot très blessant envers mon père quand je n’étais qu’une petite fille (5-6 ans environ) et je me suis rendue qu’une fois adulte de ce que j’avais pu lui dire… Je ne le pensais pas du tout et pourtant je l’ai dit. Je m’en suis voulue pendant des années… Bref, c’est super qu’il ait une relation privilégié avec son père mais je suis persuadée qu’il t’aime tout autant !

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